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mardi, 20 décembre 2005

Travaux sans tranchée

A l'heure actuelle, les travaux d'aménagement urbain (gaz, eau, assainissement, télécom, électricité...) sont encore trop souvent effectués à ciel ouvert, avec construction de tranchées béantes dans le sol. Or, ce genre de travaux occasionnent de nombreuses nuisances: bruits de chantier, déviation de la circulation et embouteillages, freins aux commerce local, poussière, problèmes de sécurité...

Pourtant, il existe d'autres moyens de procéder à ces aménagements: les "Techniques Sans Tranchée". Comme leur nom l'indique, il s'agit d'effectuer les travaux sans avoir recourt au creusement de tranchées. Ces techniques sont nées au Japon il y a plusieurs dizaines d'années et n'ont eu de cesse de se développer depuis (les Japonais ont une législation très sévère concernant les travaux de voirie: les tranchées doivent être évitées à tout prix et une tranchée ouverte le matin doit être refermée le soir pour éviter les nuisances). Le principe repose sur un système de foreuses aux caractéristiques variant selon les tâches à réaliser et les milieux, similairement aux forages pétrolifères. Des robots et / ou des caméras peuvent être embarqués si nécessaire.

L'avantage environnemental est indéniable: les nuisances sonores sont réduites pour un temps de travail plus court. Les difficultés liées aux embouteillages pour des travaux classiques sont quasiment absents, aucun surcroît de pollution n'est donc engendrée. Ceci est d'autant plus vrai qu'il n'y a pas à reconstruire la chaussée (pensez aux émanations de goudron par exemple...). De plus, il n'y a pas de gâchi de matériaux puisque la voirie est intacte (même si les déchets de chantier sont recyclés, il n'y a jamais de rendement à 100% et recycler consomme toujours de l'énergie).

De plus, l'avantage économique est loin d'être négligeable. Si, parfois, la technologie utilisée peut être plus coûteuse en soi et sembler "high tech", il n'y a plus de destruction de chaussée ce qui entraîne également une réduction du temps de travail; quant aux commerces, ils ne sont pas gênés.  

Pour plus d'info, visitez le site du Comité pour les travaux sans tranchée (FSTT pour French Society for Trenchless Technology).

jeudi, 29 septembre 2005

Un vélo pour quelques euros

medium_borne_velo-v.jpgUne révolution dans les locations de vélos? L’initiative de Vélo’v y ressemble. En effet, loin des traditionnels points de location fixes, il s’agit là de mettre à disposition 2000 vélos accessibles 7 jours sur 7, 24h sur 24, utilisant un système de carte d’abonnement rechargeable sur des bornes. Le prix est plus qu’abordable : avec un abonnement longue durée (frais de départ: 5 €), les 30 premières minutes sont gratuites, l’heure suivante est à 0,5 €, ensuite, il vous en coûtera 1 € par heure.

200 stations espacées tous les 300m ont ainsi été créées à Lyon et Villeurbanne depuis mai 2005. Fini l’obligation de ramener le vélo au point de départ, 30 véhicules de maintenance se chargent également de la redistribution entre stations.

Et visiblement, avec plus de 10.000 abonnés début juillet 2005 et plus de 4000 locations par jour en semaine, ça marche.

Pour plus d’info, visitez le site de Vélo’v.

lundi, 19 septembre 2005

L'architecture au secours de l'environnement

Le développement durable passe par des évolutions dans les conceptions architecturales. La raison est simple : limiter les impacts environnementaux en architecture, ce n’est pas seulement choisir des matériaux adaptés. Il faut tenir compte du climat. Une mauvaise exposition (soleil, vent, topographie) entraînera des conséquences sur le confort (froid en hiver, surchauffe l’été, humidité trop élevée…) qui pousseront immanquablement les habitants à surconsommer de l’énergie (chauffage ou climatisation).

Avant toute construction, simuler et optimiser les performances environnementales et climatiques des aménagements devient primordial. De plus en plus d’équipes scientifiques travaillent sur des logiciels de modélisation au service des architectes et des décideurs.

A ce titre, mentionnons les travaux du Laboratoire nantais « Ambiances architecturales et urbaines » du Centre de Recherches Méthodologiques d'Architecture (CERMA) qui étudie la corrélation entre facteurs bioclimatiques locaux et aménagements urbains.

Grâce à logiciels développés par le laboratoire, comme SOLENE et SIMULA, les bâtiments peuvent être modélisés et l'ensoleillement, les effets thermiques ou encore la circulation du vent peuvent alors être simulés pour observer leurs impacts sur les constructions… et l’impact de celles-ci sur le microclimat urbain. L'outil de simulation devient alors outil d'aide à la décision.

Ces travaux ont été utilisés récemment pour l'aménagement du canal Saint-Denis, à Aubervilliers, dans la banlieue parisienne. L'idée était de comprendre comment utiliser la masse d'eau du canal afin de rafraîchir l'air en été, et imaginer des aménagements en conséquence. Ceci afin de réduire les consommations d’énergie et concevoir des projets urbains durables.

Pour plus d’information, consulter les sites du CERMA.

mardi, 13 septembre 2005

Semaine européenne de la mobilité du 16 au 22 septembre

medium_mobilite.jpg

Du 16 au 22 septembre 2005, dans toutes les villes participant à l'évènement, les citoyens européens pourront profiter d'un ensemble d'évènements dédiés à la mobilité durable pendant une semaine. L'objectif est d'apprendre à adopter de nouvelles habitudes en changeant nos comportements, dans le but d'améliorer notre qualité de vie et l'environnement. L'accent est bien évidemment mis sur la limitation de l'usage des voitures particulières. 

"Au travail, autrement !" sera le thème central de cette année, le but étant est de promouvoir des déplacements travail-domicile ou école-domicile plus respectueux de l'environnement en encourageant les modes de transport alternatifs comme le vélo, la marche à pied, les transports publics et le co-voiturage.

Les enquêtes indiquant que la prise de conscience citoyenne est encore insuffisante concernant les modes de transport durables, la campagne menée cette année a pour objectif d'y rémédier au travers d'initiatives, de démonstrations, de circuits organisés... A l'heure actuelle, 639 villes de 32 pays participent (l'initiative dépasse le cadre européen, sont présents notamment le Japon, le Brésil, Taiwan...) et 1094 villes organisent une journée "en ville, sans ma voiture". Coup de chapeau à l'Espagne qui caracole très largement en tête de classement avec 117 villes participant à l'évènement (10 en France, les "grandes villes" de plus de 200.000 habitants brillant par leur absence - à l'exception de Nantes). Quelques milliers d'autres villes sont dites "associées" car elles affichent une certaine volonté sans toutefois aller jusqu'au bout de la démarche...   

Pour connaître les détails des activités proposés durant cette journée, faites un tour sur le site officiel (cliquez ensuite sur le pays, puis la ville de votre choix).

dimanche, 21 août 2005

Ville durable : l’exemple de Curitiba au Brésil

Dès la fin des années 1970, la ville de Curitiba (2,2 millions d’habitants) au Brésil, a été une des premières à mettre en œuvre une gigantesque stratégie environnementale pour améliorer la qualité de vie des habitants. C’est devenu aujourd’hui une des villes brésiliennes les moins polluées. Les objectifs majeurs ont été de :

  • Supprimer l’usage de la voiture en misant sur le réseau de bus
  • Planter des milliers d’arbres en instaurant une réglementation sévère (pour 1 arbre abattu, 2 doivent être plantés)
  • Eduquer la population
  • Recycler au maximum

La ville a préféré développer un système de bus sophistiqué plutôt qu’un réseau de métro/tram plus coûteux (350 fois moins cher au km que le métro) et moins flexible, soit 1,5 million d’usagers transportés quotidiennement (75% des échanges) à un coût réduit. Aux heures de pointe, des bus plus grands sont affrétés. Quant aux vieux bus, ils ont été « recyclés » en écoles mobiles ou pour desservir les parcs.

La ville recycle environ 70% de son papier (soit une économie d’environ 1200 arbres) et 60% de son métal, verre et plastique. Les plus pauvres peuvent échanger les produits recyclables collectés contre de la nourriture ou des soins médicaux. La mortalité infantile a ainsi chuté de 60% depuis 1977.

Une Université de l’Environnement a aussi été instituée, offrant des cours pratiques gratuits pour sensibiliser la population.

Certes, la ville connaît encore des difficultés mais ses citoyens, plus que tout autre, conscients des enjeux environnementaux, sont animés par la volonté de travailler ensemble pour améliorer le futur.

Pour aller plus loin, je vous propose une présentation très complète (en anglais). Enfin, vous pouvez aussi visiter le site de la ville, en Brésilien...